Cet article rédigé par l'agence danoise de presse Ritzau a paru sur le site du journal Danois Politiken, le 31 octobre 2024. Article à lire en ligne ICI.
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Traduction en français :
Le ministre invite des voix influentes à un séminaire sur le débat de valeurs
Un auteur français à succès donnera une conférence lors d'un séminaire jeudi sur l'islamisme et le débat de valeurs organisé par Kaare Dybvad Bek
Jeudi, le ministre de l’Immigration et de l’Intégration, Kaare Dybvad Bek (S), organise un séminaire où il invite des voix du débat sur l'immigration au Danemark et à l'international pour discuter de la « lutte des valeurs et de la pression normative islamique ».
Parmi les invités, on trouve Florence Bergeaud-Blackler, une chercheuse française renommée et auteure à succès, qui travaille depuis des décennies sur l'islam et a récemment publié un livre très médiatisé intitulé en danois ’Broderismen – sådan undergraver islamister de vestlige samfund’ (Le Frérisme et ses réseaux : l'enquête).
Le ministre estime que le Danemark et l'Europe se trouvent au cœur d'une bataille de valeurs qui touche à la structure même de nos sociétés :
«On reconnaît de plus en plus que même si des gens travaillent et ont accès à l'éducation, cela ne signifie pas qu'ils adhèrent aux valeurs sur lesquelles nos sociétés sont fondées », affirme Kaare Dybvad Bek.
Il s'agit de questions très pratiques – comment on mange, si les piscines doivent être non mixtes ou pas, et combien de place la religion doit occuper dans la vie quotidienne. Mais il y a aussi des aspects plus sérieux : la criminalité, les gangs, la violence familiale et la restriction des droits des femmes, ajoute le ministre.
Menaces de mort
Florence Bergeaud-Blackler, qui a reçu des menaces de mort et est sous protection policière à cause de son livre, a déclaré à l'agence Ritzau qu’un conflit est en cours entre théocratie et démocratie – autrement dit, entre l'islam fondamentaliste et la démocratie. C’est à partir de ce point de vue qu’elle interviendra lors du séminaire.
« Si vous voulez promouvoir la théocratie dans un environnement démocratique, il y aura un conflit sur les valeurs », dit-elle.
Selon Kaare Dybvad Bek, l'objectif du séminaire est de « permettre une discussion ouverte sur les menaces et la pression exercées par les forces islamiques » actuellement.
De nombreux Danois avec un emploi classique de 9h à 16h, des jeux "bip-bip" et du poulet du samedi soir pourraient ne pas se reconnaître dans ce tableau de pression normative islamique et de lutte de valeurs. Exagérez-vous le problème ?
« Non, je pense que les gens reconnaissent bien cette discussion, où des imams et des courants venus du Moyen-Orient souhaitent que les gens soient moins intégrés dans notre société, et qu’ils adhèrent à une vision de la religion et de la vie quotidienne qui n’est pas compatible avec les valeurs danoises. »
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