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  Florence Bergeaud-Blackler  

Florence Bergeaud-Blackler

Docteure en anthropologie (HDR). Chargée de recherche au Centre National de la Rechercche Scientifique (CNRS) 

Distinction : Chevalier de la Légion d'Honneur 2024

Titulaire d'un doctorat de l'Université de Bordeaux et d'une habilitation à diriger des recherches de l'EHESS, je suis chargée de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) laboratoire Groupe Sociétés Religions Laïcité (GSRL), unité mixte de recherche EPHE/CNRS, sur le campus Condorcet de Paris Sciences et Lettres Université (Aubervilliers)


 

 

 

J'ai créé en 2024 le CERIF (Centre Européen de Recherche et d'Information sur le Frérisme) co-organisateur d'un colloque scientifique international sur les islamismes en Europe (Paris le 15 Mai 2024).

 

Parcours
Je me suis d'abord spécialisée dans l’étude des normativités islamiques en contexte séculier. Je me suis inspirée notamment de la sociologie pragmatique et de l’économie des conventions pour analyser les relations entre économie, religion et politique dans un monde globalisé.
Quel rôle joue l’économie dans la formation de la norme religieuse. A l’inverse comment le religieux pénètre-t-il l’économie ? Le marché peut-il véhiculer une norme religieuse ? La norme religieuse reflète-t-elle une rationalité économique particulière ?

Ces recherches m’ont conduit à étudier les procédés d’endoctrinement salafi (regroupant les versions fondamentalistes et politiques de l’islam) qui combinés aux logiques politiques, marchandes néo-libérales, post-modernes, favorisent la mise en place d’écosystèmes halal. 

Une synthèse de mes réflexions sur les Frères musulmans en Europe, et leur idéologie que j’appelle « frérisme » est proposée dans  : le Frérisme et ses réseaux (Odile Jacob). Je propose d’articuler les trois dimensions fondamentales du frérisme (ces VIP de l’islam) : la Vision, l’Identité, le Plan.  Je définis le frérisme comme une forme particulière d’islamisme née à partir des années 1960 dans les démocraties libérales. Son but est la transformation de la société moins par le politique, que par la culture, l’économique et le social. Le frérisme n’est pas un courant théologique, ni une école juridique, c’est un mouvement qui se donne pour mission d’organiser et conduire la marche de tous les musulmans du monde vers un même objectif  : le califat, ou en termes modernes : la société islamique mondialisée.  Il s’agit d’une utopie politico-religieuse qui génère des effets très concrets aujourd’hui. La doctrine fondamentale de ce mouvement est la wasatiyya (l’islam du juste milieu) un terme repris et élaboré par l’un de ses principaux mentor Youssef Qaradawî lequel s’est inspiré d’Hassan el Banna fondateur de la confrérie des Frères musulmans et de l’indopakistanais Abul A’la Mauwdoudi.

Sociétés, Religions, Laïcités

5ème étage Bâtiment Recherche Nord

Campus Condorcet

14 Cours des Humanités, 93322 Aubervilliers

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